Déchu
Sacrifice rituel, avec parures et offrandes. Crépuscule d’un roi voué, dès la naissance, à une mort prématurée.
Regard posé sur un constat annuel, plaisir coupable relégué au rang de future bonne résolution : « Réveillons-nous cette année ?! »
Difficile de trouver du sens dans nos actes inconsidérés… Comment est-on passé d’un rite païen célébrant le solstice d’hiver à une fête de consommation symbolisée par un Jovial bedonnant, vêtu d’une tunique rouge !
Quel sera notre prochain mensonge pour enfants ? Bien plus grave que celui d’avoir voulu ajouter un peu de magie, d’imaginaire. Utiliserons-nous, nous aussi le gimmick “responsable mais pas coupable” pour leur expliquer le “No Future” ?
Pourtant, rien de nouveau. Cela fait des décennies que des lanceurs d’alertes nous avertissent, tel le célèbre chef amérindien Sitting Bull:
“Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson. Alors, ils s’apercevront que l’argent ne se mange pas.”
Quel sera le déclic?
La série “Déchu”, nous met face à une certaine déchéance. Son approche est inspirée par le travail de Weegee, photographe américain qui a ,entre autre, sillonné les rues du New York des années 40.